Plaidoyer pour les profs

Version Définitive développer des compétences comportementales avec le theÌĂątre

J’ai la chance d’intervenir rĂ©guliĂšrement auprĂšs de professeurs membres d’associations au sein desquelles ils peuvent Ă©changer, participer Ă  des ateliers, trouver du soutien. Nous travaillons ensemble sur des sujets comme leur posture en classe, leur prise de parole, l’écoute active ou la gestion des conflits.

Fort des Ă©changes que j’ai eus avec ces femmes et ces hommes en charge d’enseigner Ă  nos enfants, et au moment oĂč l’on semble enfin s’inquiĂ©ter de leur sort, je voudrais partager plusieurs constats avec tous ceux qui se sentent concernĂ©s par cette question aujourd’hui stratĂ©gique de l’éducation et de la formation.

I/ Les professeurs ont besoin d’ĂȘtre soutenus

Alors mĂȘme qu’ils sont aux avant-postes d’un combat crucial pour transmettre aux futurs citoyens les bases de leur autonomie intellectuelle, ils ont souvent le sentiment d’ĂȘtre peu reconnus, peu valorisĂ©s et parfois maltraitĂ©s.

Il y a donc urgence Ă  mieux les rĂ©munĂ©rer. A repenser l’évolution de leur traitement et les conditions de leur retraite. C’est une prioritĂ©.

Il y a Ă©galement lieu de mieux les considĂ©rer : les professeurs ne sont pas seulement les dispensateurs d’un programme sanctionnĂ© par des notes et ultimement par un diplĂŽme. Ils sont avant tout investis d’une mission sacrĂ©e comme le pensait Charles PĂ©guy. Ambassadeurs d’une culture qui nous permet de travailler et de vivre ensemble. Sans ces derniers bastions, nous serons des individus atomisĂ©s sans bien commun Ă  partager et Ă  perpĂ©tuer.

Il faut enfin mieux les protĂ©ger : en s’assurant qu’un mĂȘme discours et un mĂȘme cadre soient tenus aussi bien dans la classe qu’à tous les niveaux de reprĂ©sentation de l’autoritĂ© dans l’établissement. Cet alignement est la condition sine qua non de leur pouvoir de sanctionner. Cela suppose sans doute une plus grande autonomie des Ă©tablissements, susceptible de crĂ©er un esprit d’équipe, une solidaritĂ© entre tous les membres d’une mĂȘme communautĂ© Ă©ducative. Et pour que cette autonomie puisse s’exercer sans rompre avec un projet national et unifiĂ© pour l’éducation, il est crucial que les pouvoirs publics clarifient et communiquent leur vision de l’éducation :

Quelle part irréductible de notre héritage intellectuel voulons -nous transmettre ?

Comment donner envie aux enfants d’apprendre, de se cultiver, ce qu’ils seront appelĂ©s Ă  faire leur vie durant ?

Autant de questions trop souvent idĂ©ologisĂ©es et auxquelles il est dĂ©sormais urgent de rĂ©pondre si l’on veut inscrire un projet Ă©ducatif dans une vision durable et solide qui survive aux gouvernements successifs et leur fasse perdre le goĂ»t de la rĂ©forme systĂ©matique.

Quelle part irréductible de notre héritage intellectuel voulons-nous transmettre ?

Comment donner envie aux enfants d’apprendre, de se cultiver, ce qu’ils seront appelĂ©s Ă  faire leur vie durant ?

Autant de questions trop souvent idĂ©ologisĂ©es et auxquelles il est dĂ©sormais urgent de rĂ©pondre si l’on veut inscrire un projet Ă©ducatif dans une vision durable et solide qui survive aux gouvernements successifs et leur fasse perdre le goĂ»t de la rĂ©forme systĂ©matique.

Pour aboutir et ĂȘtre partagĂ©e par le plus grand nombre cette vision devrait faire l’objet d’un dĂ©bat en dehors du cadre nĂ©cessairement politisĂ© du ministĂšre. Chaque citoyen est concernĂ©.

Mieux protéger les professeurs suppose enfin de créer les conditions de relations apaisées avec les parents, dans lesquelles ceux-ci acceptent de donner leur confiance aux enseignants de leurs enfants.

II/ La formation des Ă©lĂšves a besoin d’ĂȘtre adaptĂ©e :

Lors de la grande exposition chinoise sur les avancĂ©es de l’intelligence artificielle de ShangaĂŻ (Juin 2019), Jack Ma, fondateur d’Ali Baba et Elon Musk (Tesla, Neurolink) ont dĂ©clarĂ© que le systĂšme Ă©ducatif actuel Ă©tait totalement obsolĂšte. Jack Ma dĂ©nonce une Ă©ducation de l’ùre industrielle dans laquelle on met inutilement l’accent sur la mĂ©morisation maximale de connaissances alors que dans ce domaine il est impossible de concurrencer la mĂ©moire des ordinateurs. Tandis que Musk prĂ©voit que l’interfaçage de nos cerveaux avec ces mĂȘmes ordinateurs rendra l’acquisition des connaissances instantanĂ©e. Cette vision d’un homme tout puissant augmentĂ© par la technique fait froid dans le dos et va Ă  l’encontre d’une vĂ©ritable Ă©ducation dont l’enjeu n’est pas, selon la distinction faite par Einstein, de transmettre des informations mais de la connaissance, c’est Ă  dire du sens, de l’information mise en perspective.

Pour autant, cette concurrence potentielle des machines nous invite à repenser nos sousbassements pédagogiques et la valeur ajoutée du professeur. Voici quelques propositions élaborées lors de mes échanges avec différents professeurs :

Nourrir de maniĂšre Ă©quilibrĂ©e l’intelligence rationnelle et Ă©motionnelle des Ă©lĂšves

Le gĂ©nie français vient d’un subtil Ă©quilibre entre une rationalitĂ© bien maitrisĂ©e (nous avons longtemps Ă©tĂ© un pays de grands mathĂ©maticiens, avons dĂ©veloppĂ© une ingĂ©nĂ©rie puissante) et une crĂ©ativitĂ© foisonnante. Les Français se sont illustrĂ©s dans tous les arts y compris celui de vivre : art de la table, art de la conversation, art culinaire. Enfants de Descartes et de Pascal, de Colbert et de MoliĂšre, de De Gaulle et de Malraux, nous avons construit notre culture en unifiant la raison et l’intuition, la symĂ©trie et la fantaisie, la profondeur philosophique et le sens de la relation. Ce paradoxe français a fait notre force. En dispensant des formations Ă  la prise de parole en public dans plusieurs pays d’Europe (Allemagne, Espagne, Italie, Belgique) en Chine et aux USA, j’ai pris conscience de cette singularitĂ© française. Lorsqu’à l’étranger une partie du groupe Ă©tait constituĂ© de Français expatriĂ©s, cette spĂ©cificitĂ© française me sautait aux yeux : Rigueur et crĂ©ativitĂ©. Sens de l’analyse et aptitude relationnelle. CarrĂ© et rond Ă  la fois.

Comment rĂ©ajuster nos programmes pour prĂ©server et dĂ©velopper cet esprit français en dehors des collĂšges et lycĂ©es d’élite ?

1. Tout d’abord en revalorisant la culture orale

C’est d’ailleurs ce que prĂ©conise Jean-Michel Blanquer et la rĂ©forme qu’il porte. Mais ce n’est qu’un timide dĂ©but et Il me semble nĂ©cessaire d’aller plus loin en rendant obligatoire les disciplines suivantes :

– La prise de parole en public : enseignĂ©e dans l’enseignement secondaire aux Etats-Unis (« Speech), cette matiĂšre permet Ă  l’élĂšve de prendre conscience de lui-mĂȘme devant les autres. Cela l’invite Ă  mieux intĂ©grer son corps, Ă  mieux respecter son rythme propre et Ă  dĂ©chiffrer sa vie Ă©motionnelle. La communication orale permet en outre de travailler de maniĂšre concrĂšte son expression Ă©crite, sa force de conviction, sa capacitĂ© Ă  structurer, Ă  synthĂ©tiser, Ă  illustrer et Ă  dĂ©velopper son sens de la stratĂ©gie.

– La pratique du thĂ©Ăątre et de l’improvisation :  celles-ci ont les mĂȘmes vertus que la prise de parole en public tout en permettant d’expĂ©rimenter et d’étudier en profondeur quatre aspects majeurs de la communication interpersonnelle :

  • L’écoute et la relation Ă  l’autre.
  • La comprĂ©hension et la maitrise de ses Ă©motions.
  • La capacitĂ© Ă  dĂ©chiffrer la communication verbale et les codes sociaux.
  • La confiance en soi.

C’est par ailleurs un moyen privilĂ©giĂ© de sensibiliser Ă  la littĂ©rature et de valoriser les Ă©lĂšves en leur donnant la possibilitĂ© de dĂ©ployer leur personnalitĂ© Ă  travers un rĂŽle. C’est enfin une « matiĂšre » qui ne peut s’apprendre que dans l’action. On dĂ©couvre tout en faisant, en se trompant, en recommençant. Et en engageant tout son ĂȘtre, en dehors du cadre formel et Ă  la longue inhibant de la salle de cours.

En outre, dans un monde incertain oĂč l’on demande aux individus de s’adapter aux changements, la pratique de l’improvisation, connexe Ă  celle du thĂ©Ăątre, est Ă©galement un outil puissant pour dĂ©velopper chez les Ă©lĂšves leur crĂ©ativitĂ©, leur agilitĂ©, leur capacitĂ© Ă  oser et Ă  coopĂ©rer

 

La pratique du thĂ©Ăątre ne doit plus ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la lubie du professeur de français ou un dĂ©fouloir sans enjeu. Elle doit ĂȘtre pensĂ©e Ă  partir d’objectifs pĂ©dagogiques destinĂ©s Ă  dĂ©velopper chez les enfants les compĂ©tences comportementales qui leur seront indispensables plus tard.

En 2016, une Ă©tude du World Economic Forum (WEF) de Davos mettait en lumiĂšre « qu’avec la mutation des organisations et des mĂ©tiers, l’avĂšnement du digital et de l’intelligence artificielle, les compĂ©tences techniques se pĂ©riment trĂšs vite et ne suffisent plus. A l’inverse les compĂ©tences comportementales sont aujourd’hui primĂ©es par les organisations. Leur durĂ©e de vie illimitĂ©e est le parfait outil pour Ă©voluer dans un monde complexe en perpĂ©tuel mouvement ».

L’école française a en partie sur-interprĂ©tĂ© Descartes en rĂ©duisant l’ĂȘtre Ă  son « cogitum ». D’oĂč des programmes qui sollicitent essentiellement la sphĂšre mentale et sous valorisent la pratique du sport ou d’une activitĂ© artistique. D’oĂč souvent, chez beaucoup d’enfants, y compris chez les miens, un ennui diffus Ă  l’école.  Le sentiment que la vraie vie est ailleurs. PrĂ©cisons qu’il serait d’ailleurs inacceptable de demander aujourd’hui Ă  des stagiaires en formation professionnelle ce que l’on demande aux Ă©coliers, c’est Ă  dire de rester « assis toute la journĂ©e sur une chaise », c’est du moins le ressenti subjectif de beaucoup d’enfants.

L’objectif Ă  terme n’est pas de rogner sur les apprentissages fondamentaux qui ont fait pendant un temps l’excellence française et qu’il faut plus que jamais dĂ©fendre mais de les faire cohabiter avec des apprentissages sollicitant davantage le corps et les aptitudes relationnelles, particuliĂšrement dans un contexte oĂč les Ă©crans sont envahissants.

 

 2.  En réexpliquant le « pourquoi » des apprentissages obligatoires

Dans son dernier livre – La vie a t’-elle un sens ? – le philosophe Bertrand Vergely explique le dĂ©sintĂ©rĂȘt pour l’école par le fait qu’ayant atrophiĂ© la question du sens, les apprentissages se trouvent finalement dĂ©nuĂ©es de « saveur, donc de valeur ». « Quand Goethe Ă©prouve le besoin d’écrire un grand roman, il Ă©crit Les annĂ©es d’apprentissage de Wilhelm Meister, qui racontent la quĂȘte de sens d’un jeune homme Ă  travers des annĂ©es de voyage initiatique ». En France la littĂ©rature a d’ailleurs Ă©tĂ© pour de nombreuses gĂ©nĂ©rations une forme d’apprentissage de la vie. A travers les personnages de Balzac, Stendhal, Flaubert, Hugo, Dumas, les Ă©coliers pĂ©nĂ©traient dans le monde des adultes autant que dans leur propre conscience, apprenant ainsi, guidĂ© par un professeur-passeur, Ă  explorer leur sensibilitĂ©. Certes les nouvelles gĂ©nĂ©rations sont peut-ĂȘtre moins fascinĂ©es par les Ă©crivains mais n’en sont -elles pas moins en attente d’enseignements qui aient du goĂ»t ?

Qui les relient Ă  eux-mĂȘmes, Ă  leurs aspirations naissantes ? A leur vie ? Comment faire pour leur en redonner ?

Essentiellement en reconnectant chaque matiĂšre avec le sens, c’est Ă  dire la raison profonde qu’il y a Ă  l’étudier, Ă  « labourer pour y trouver un trĂ©sor » comme le dit joliment La Fontaine.

C’est ce qu’ont toujours su faire les professeurs qui nous ont marquĂ©s, ceux qui ne se contentaient pas de « suivre le programme » mais prenaient le risque Ă  travers leur matiĂšre, de nous apprendre Ă  vivre, Ă  penser, Ă  dĂ©velopper notre sens critique.

Je me souviens notamment d’un de mes professeurs d’économie qui organisait loyalement des dĂ©bats en classe sur les sujets d’économie que nous avions Ă  Ă©tudier. GrĂące Ă  lui l’économie cessa Ă  tout jamais d’ĂȘtre une « matiĂšre du bac coef’4 » pour devenir une vision du monde, une Ă©cole du rĂ©el, un enjeu de sociĂ©tĂ©.

Il devrait en ĂȘtre de mĂȘme pour toutes les disciplines.

Quelle meilleure matiĂšre que le français pour explorer les mĂ©andres de son intĂ©rioritĂ© avec pour guide Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Musset ou de PrĂ©vert mais aussi Big Flo et Oli, Mc Solar ou Grand corps malade. L’enjeu n’est pas de mettre des gĂ©nies intemporels au niveau d’artistes contemporains mais de favoriser des ponts ĂȘtre le prĂ©sent et le passĂ©. Combien d’élĂšves ont retrouvĂ© le goĂ»t de la lecture grĂące Ă  Harry Potter par exemple ?

Quelle meilleure introduction aux questions existentielles que se posent tous les adolescents plus ou moins consciemment que celle proposée en terminale par la philosophie ?

Revenir aux raisons profondes pour lesquelles on enseigne ses matiĂšres : Bien Ă©crire, savoir raisonner certes, mais surtout faire accĂ©der nos Ă©coliers Ă  eux-mĂȘmes. Les rendre plus libres par rapport aux conditionnements divers. Les aider Ă  mieux se connaĂźtre et Ă  envisager la vie comme une aventure qui vaut la peine d’ĂȘtre vĂ©cue et oĂč il leur appartient de trouver leur place et d’y dĂ©velopper leurs talents.

Pour que ces enseignements ne soient pas apprĂ©hendĂ©s de maniĂšre strictement scolaire, il faut des profs passionnĂ©s. GĂ©nĂ©reux. EngagĂ©s. Car ce n’est pas en recourant Ă  de nouvelles stratĂ©gies pĂ©dagogiques que l’on retrouvera le sens profond des matiĂšres fondamentales mais en laissant le professeur Ă©tablir naturellement les ponts entre ce qu’il enseigne et la vraie vie.

3. En remettant la relation entre le professeur et des Ă©lĂšves au centre du dispositif Ă©ducatif

Marine de ChĂ©risey, directrice du programme A2Profs dĂ©veloppĂ© par l’association Parents Professeurs Ensemble, me rappelait que la clĂ© du succĂšs de l’élĂšve reste le professeur. C’est un des enseignements que l’on tire Ă  la lecture du rapport de l’OCDE sur l’impact des technologies de l’information sur les apprentissages basĂ© sur les Ă©valuations Pisa 2019 (qui placent la France entre la 15e et la 21e place sur 79, derriĂšre la Chine).

A l’instar du e-learning dont nous savons maintenant qu’il n’est rĂ©ellement fructueux que s’il est soutenu par un accompagnement, toute relation Ă©ducative a besoin d’une mĂ©diation humaine.

Le professeur n’est pas une machine Ă  dĂ©biter un savoir interchangeable. Il a la mission dĂ©licate d’incarner avec enthousiasme ce qu’il transmet. Et pour cela, il doit d’abord et avant tout crĂ©er une relation avec ses Ă©lĂšves. Une relation de confiance et de respect rĂ©ciproque. Une relation d’abord humaine. C’est la seule vraie condition pour qu’il puisse exercer une vĂ©ritable autoritĂ© au sens Ă©tymologique du mot (Augere en latin). C’est Ă  dire une capacitĂ© Ă  « augmenter l’autre », Ă  le faire grandir, Ă  le faire accĂ©der Ă  la part la plus raffinĂ©e de lui-mĂȘme par le biais d’un enseignement.

Il faut sans doute également que cette question de la relation, condition de toute transmission, soit travaillée avec les maßtres et les professeurs à travers des ateliers consacrés à leur communication, par exemple.

A l’heure oĂč il est souvent Ă©puisant psychiquement pour un professeur de « tenir » sa classe tour en faisant preuve d’ouverture vis Ă  vis de ses Ă©lĂšves, il y aurait par ailleurs lieu de gĂ©nĂ©raliser les espaces leur permettant entre pairs, et sous la conduite d’un superviseur, de faire part de leurs difficultĂ©s et expĂ©riences diverses. Ces groupes de parole ont montrĂ© leur efficacitĂ© Ă  l’hĂŽpital ou dans certains services de l’armĂ©e. La gĂ©nĂ©ralisation dans tous les Ă©tablissements scolaires de groupes d’analyse de pratiques serait une aide prĂ©cieuse pour beaucoup de professeurs en proie au doute.

Bien sĂ»r ces mesures innovantes ne sauraient ĂȘtre mises en place sans que l’institution, c’est Ă  dire la nation reste ferme sur ce qui est acceptable et sur ce qui ne l’est pas en termes de comportement Ă  l’école et de niveau Ă  atteindre pour pouvoir passer dans une classe supĂ©rieure.

Comme en tĂ©moigne le taux d’absentĂ©isme dans l’éducation nationale beaucoup de nos professeurs sont aujourd’hui dĂ©sabusĂ©s, dĂ©couragĂ©s et se sentent seuls. Les 500 millions accordĂ©s par le ministre est une premiĂšre rĂ©ponse, sans doute insuffisante, pour compenser la baisse de leurs pensions et revaloriser leur pouvoir d’achat rĂ©el ainsi que leur statut.

Il est par ailleurs temps de dĂ©politiser le sujet «Education». Temps de cesser d’opposer les filiĂšres techniques et les filiĂšres classiques. Le public et le privĂ©. L’éducation nationale et le reste du monde. Temps de retrouver une unitĂ© de vision et d’action sur ce sujet. C’est une prioritĂ© nationale.

C’est Ă  ces conditions que la noblesse du mĂ©tier de professeur pourra susciter Ă  nouveau des vocations. Chez tous ceux qui y verront une chance de pouvoir transmettre leur savoir. Mais aussi chez tous ceux qui qui rĂȘvent que l’école soit pour leurs Ă©lĂšves le lieu oĂč l’on se prĂ©pare Ă  ĂȘtre un homme ou une femme debout, et non une obligation que l’on subit, un espace oĂč l’on dĂ©charge sa haine ou une prison oĂč l’on s’ennuie en attendant dĂ©sespĂ©rĂ©ment les vacances.

Il est par ailleurs temps de dĂ©politiser le sujet «Education». Temps de cesser d’opposer les filiĂšres techniques et les filiĂšres classiques. Le public et le privĂ©. L’éducation nationale et le reste du monde. Temps de retrouver une unitĂ© de vision et d’action sur ce sujet. C’est une prioritĂ© nationale.

C’est Ă  ces conditions que la noblesse du mĂ©tier de professeur pourra susciter Ă  nouveau des vocations. Chez tous ceux qui y verront une chance de pouvoir transmettre leur savoir. Mais aussi chez tous ceux qui qui rĂȘvent que l’école soit pour leurs Ă©lĂšves le lieu oĂč l’on se prĂ©pare Ă  ĂȘtre un homme ou une femme debout, et non une obligation que l’on subit, un espace oĂč l’on dĂ©charge sa haine ou une prison oĂč l’on s’ennuie en attendant dĂ©sespĂ©rĂ©ment les vacances.

Adresse

10 rue de PenthiĂšvre
75008 Paris, FRANCE
+33 (0)6 11 85 42 78

Certification qualiopi
Feuille émargement digitale certifiée

DĂ©claration d'existence

datadock

N° 754191975

Obtenue auprÚs de la direction régionale du travail, de l'emploi et la formation professionnelle (Préfecture d'ßle de France)

CONTACTEZ-NOUS