Je dois prendre la parole en public.
Instinctivement, je me construis un personnage d’orateur ou d’oratrice tel que je l’idéalise :

Calme, rassurant, posé, méga-confiant.

Cette stratégie me permet de contenir mon inquiétude face au public. Elle repose sur l’idée qu’une parole convaincante est avant tout une parole maitrisée.

Mais cette stratégie est-elle si pertinente au fond ?

Certes, une émotivité incontrôlable, une incapacité à maintenir le fil de ma pensée, ou à articuler correctement mon propos sont disqualifiants, et il m’appartient de me former à l’art oratoire pour y remédier.

Pour autant, certaines fragilités assumées peuvent devenir des forces et vous donner plus d’impact qu’une posture de pur contrôle totalement illusoire par ailleurs.

Cette idée contre intuitive s’explique par plusieurs raisons :

– En assumant de ne pas être une machine mais un être humain, sujet au trac par exemple, vous donnez un caractère authentique à votre prestation. Votre fébrilité vous rend vivant, émouvant. Cette légère vulnérabilité, loin de vous desservir, suscite une forme d’empathie. Elle humanise la relation avec votre public et, paradoxalement, crée la confiance.  Un exemple extrême est celui du roi anglais Georges VI, dont le très beau film « Le discours d’un roi » nous montre que son bégaiement a favorisé un lien particulier de proximité avec son peuple pendant la seconde guerre mondiale.

«People who impress dont’connect» va même jusqu’à dire Adam Grant qui a développé le concept de «Powerless communication» pour signifier que notre puissance expressive est inversement proportionnelle à notre assurance, lorsque celle-ci confine à l’arrogance.

– Le fait d’accepter pleinement ce que vous êtes et ce que vous vivez face aux autres est par ailleurs le meilleur moyen de vous pacifier. D’un seul coup vous ne luttez plus entre ce que vous voudriez être, un orateur tout puissant et ce que vous êtes en réalité : Un homme ou une femme, avec une part de doute. Cette acceptation suppose un acte d’humilité mais c’est le meilleur moyen de vous trouver vraiment et même de transformer ce que vous percevez comme des défauts en qualités. Pensons à Louis Jouvet auquel son bégaiement surmonté a donné ce phrasé inimitable par exemple.

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Souvent ce sont nos défauts, nos particularités ou nos limites qui, une fois intégrées, nous donnent un style unique.

– Enfin votre émotivité, dès lors qu’elle est bien accueillie et réorientée est une énergie qui vous donnera l’inspiration, l’enthousiasme, la générosité dont nous avez besoin pour faire adhérer notre public. Beaucoup d’excellents orateurs et comédiens sont d’anciens grands émotifs !

Dans un monde saturé d’informations qui seront bientôt écrites et délivrées par des machines, l’art oratoire, comme le théâtre, nous permet de maintenir ce lien unique, et indicible entre nous, qui relève du vivant, du sensible, de ce que nous avons d’irréductiblement humain.

Car l’enjeu désormais l’enjeu n’est plus de savoir communiquer, l’intelligence artificielle le fera aussi bien que nous, mais de savoir nous connecter.

A la nature, à nous même, aux autres.

Chez Version définitive, nous proposons des formations à la prise de parole en public qui vous aident à être à l’aise avec vos « faiblesses » et à les transformer en forces.

Alors, n’ayez pas peur de vos « faiblesses ! Au contraire, utilisez les pour améliorer vos performances à l’oral, vous pourriez être surpris (e) du résultat !

Informations et inscription à notre prochaine formation inter-entreprise : « Osez prendre la parole en public ! »