Vous êtes à cran.
Avez l’esprit embrumé.
Vous êtes déprimé.
Vous ne savez plus par quel bout prendre ce projet.
A quelle personne confier cette tâche.
A quel saint vous vouer.
Vous êtes fatigué.

Marcher.

Quitter tout maintenant. Sortez. Allez marcher. Dans Paris. Dans une forêt si vous pouvez. Ou là, en bas de chez vous. Ou autour de cet immeuble en acier et en verre où vous travaillez.
Peu importe au fond.

L’important est que vous cessiez de tourner en rond, de vous tourmenter, de chercher en vain.

Et que vous remettiez une jambe devant l’autre.

Jouvet le disait à propos des comédiens :

« Ils doivent penser avec leurs sensations ».

Les neurosciences nous le confirment : Une chorégraphie (terme emprunté à l’univers de la danse par les neurosciences), autrement dit une mise en mouvement, reconnecte avec le corps, court-circuite le mentale et favorise la détente. Et par là, une meilleure créativité.

Les « breakthrough », les ‘Euréka », les « C’est génial » n’arrivent que rarement lorsque nous sommes focalisés de manière obsessionnelle derrière l’ordinateur. La bonne idée surgit au détour d’une rue, sous la douche, en rentrant dans le métro.

IL N’Y A PAS QUE LE CERVEAU QUI PENSE. MAIS TOUT L’ËTRE.

Le docteur Vittoz ( ) précurseur de toutes les techniques de relaxation l’avait parfaitement compris. Il était même capable de le prouver avec un appareil susceptible de mesurer les ondes cérébrales.

L’HOMME EST PLEINEMENT LUI-MÊME LORSQU’IL EST EN RELATION AVEC SON CORPS.

Dans notre monde sédentaire où les écrans nous tiennent assis à longueur de journée, pas d’autre stratégie possible pour se retrouver, se libérer, s’oxygéner, s’inspirer que de marcher.

10 000 pas par jour si vous voulez. Ou juste le tour du pâté de maison si les délais sont serrés.

Mais marchez.

Cela devrait être encouragé par tous les managers. Un jour cela sera pris en compte par la sécurité sociale au titre de la prévention.

Non, vous n’êtes pas bloqué. Paumé. A bout.

Vous avez besoin de marcher.

Au bout du chemin vous y verrez sans doute plus clair. ça envahira moins votre esprit. Vous pourrez relativiser, dédramatiser, hiérarchiser avec plus d’agilité.

Peut-être même que vous remonterez quatre à quatre les escaliers qui mènent à votre clavier qu’ il faudra vite consigner cette idée que vous avez accueillie au cours de votre marche !

VOUS N’AUREZ PAS PERDU VOTRE TEMPS, VOUS EN AUREZ GAGNÉ. IL FAUT MARCHER !