Voir grand, ce n’est pas être mégalo. Ni prétentieux. Ni prendre ses rêves pour la réalité.

C’est accueillir, comme les organisateurs des « JO » l’ont fait, une juste vision, non pas à la mesure de leurs ambitions, mais à la mesure de celles que la France peut se donner, au regard de son histoire, de ses capacités, de son potentiel.

C’est croire que de toutes les audaces créatives, les défis lancés, les rêves pris au sérieux, vont produire des émotions extraordinaires, des images inouïes, une énergie nouvelle.

Voir grand, c’est croire qu’il est possible d’organiser les jeux olympiques dans Paris intramuros à condition de s’en donner les moyens, méthodiquement, d’exécuter, petit à petit, le plan. C’est être super pro, persévérer, ajuster, sans jamais lâcher. Sans jamais céder à la pensée magique ni dédaigner le réel.

Voir grand c’est être généreux avec ceux qui vont embarquer dans notre projet. C’est libérer leur créativité, leur force de travail. Leur donner une chance de donner le meilleur d’eux-mêmes. D’être VOLONTAIRE.

Voir grand, c’est honorer son pays, ses talents. Leur faire confiance.

C’est fédérer derrière soi des énergies déchainées, en quête de sens, de dépassement, de communion. De grandeur.

C’est donner à chacun la chance de contribuer à une aventure qui le hisse au dessus de lui-même et à laquelle son être aspire sans le savoir parfois.

Voir grand c’est aussi respecter ceux qui vont en profiter. Tout ce monde rassemblé autour d’une grande idée, de grandes valeurs. L’universalité. La paix.

C’est être à la fois orienté résultats et orienté clients. C’est vouloir « en donner au public pour plus que son argent » disait Barnum.

Voir grand, c’est refuser le déclin. Se délivrer du cynisme, du désenchantement, de l’amertume.

C’est être généreux, envers soi et envers les autres.

C’est croire que la vie, bien que difficile, puisse offrir des moments fabuleux, des inspirations bouleversantes, des surprises colossales.

Voir grand, c’est poser un acte de foi en l’homme. Croire qu’en dépit de toutes nos médiocrités, nos divisions, nos faiblesses, une flamme, un projet qui a une vraie gueule peut révéler ce qu’il y a de meilleur en nous.

C’est voir nos handicaps, tous nos handicaps, sous un autre jour.

C’est rompre avec le pessimisme snobinard, réveiller la part d’enfance qui sommeille encore en chacun de nous et la mettre au service de tous.

C’est le meilleur moyen de se faire pardonner certaines maladresses ou provocations inutiles.

C’est croire que la grandeur est contagieuse. Qu’elle n’attend que de vrais leaders comme Tony Estanguet pour pouvoir se déployer.

Qu’elle n’attend que vous.

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